Se libérer par le travail

Se libérer pour s'engager dans le travail divin

"Se libérer pour s'engager dans le travail divin. La plupart des enseignements orientaux ont pour but la libération. Les Initiés de l'Inde, du Tibet, du Japon, ont travaillé des milliers d'années pour trouver des méthodes de libération. Mais je n'aime pas beaucoup cette liberté tellement égoïste. Pourquoi se libérer ? Moi, je ne veux pas être libre. Je veux au contraire m'engager consciemment. Quand on pense tellement à se libérer, il ne reste plus qu'à s'en aller et plaquer tout le monde, plus rien d'autre ne compte. C'est bien d'être libre, de nager dans la lumière, dans le bonheur, dans l'extase, de goûter le nirvana, mais personnellement, cela ne me dit rien, ce n'est pas ce que je cherche. Moi, je me suis complètement engagé, limité. Je suis descendu parce que je trouvais égoïste de rester là-haut, dans tellement de bonheur et de liberté. J'ai compris que ce serait mieux de venir sur la terre pour être bousculé, critiqué, sali. Vous direz que vous ne comprenez rien à ce que je raconte. Patientez, vous comprendrez mieux d'ici quelque temps. Vous êtes trop pressés de vouloir tout comprendre tout de suite. Il faut se libérer, oui, mais pour se limiter."

Il faut donc que la tête et le cœur soient occupés par un idéal extraordinaire, par tout ce qui existe de meilleur, de plus noble, de plus divin.

"Les humains veulent être libres, mais comme ils ne connaissent pas le danger de se détacher avant de s'être attachés, il leur arrive toujours quelque chose qu'ils ne prévoyaient pas. Oui. Si vous ne mettez pas dans votre cœur, dans votre tête l'existence de réalités supérieures, il y en a d'autres qui s'infiltreront pour prendre la place, et ce sera épouvantable. Il faut donc que la tête et le cœur soient occupés par un idéal extraordinaire, par tout ce qui existe de meilleur, de plus noble, de plus divin. C'est pourquoi les Initiés enseignent à leurs disciples à mettre toujours le Seigneur à la première place. Même si cela vous paraît ridicule, insensé, en contradiction avec toutes les idées contemporaines et modernes, faites-le, mettez en vous le Seigneur à la première place."

"Certains frères et sœurs qui sont très intuitifs, très sensibles m'ont déjà dit que même pendant les repas ils sentent que je m'occupe d'eux, que je pense à eux, que je parle à leur âme et à leur esprit. Oui, mais on peut se demander maintenant comment c'est possible. Mais c'est tout simplement parce qu'un Initié est libre. Et quand on est libre, quand on a résolu ses problèmes, on peut aider ses amis, ses disciples, ses élèves. Tandis que si on reste toujours trop pris, engagé, emberlificoté dans ses propres problèmes, comme c'est le cas de la plupart des humains, que peut-on faire pour les autres ? Alors vous voyez maintenant : la différence entre un véritable Maître spirituel et un instructeur ordinaire, c'est que le Maître est libre!"

La plupart des pédagogues ignorent l'importance de cette loi: attacher avant de détacher.

"Il faut montrer autre chose, faire goûter autre chose, et c'est ce que je fais, moi. Je sais très bien que je n'arriverai pas à vous détacher de certaines habitudes ou pensées si je n'arrive pas à vous attacher. C'est pourquoi, tout d'abord, je vous présente toutes les splendeurs du Ciel, de l'âme, de l'esprit, pour que vous disiez enfin : << Oh ! que c'est beau, que c'est magnifique ! Qu'il est désirable de rester là ! » Et quand vous reverrez le reste, quelle horreur, vous vous enfuirez ! Il faut toujours amener les êtres à se rendre compte par eux-mêmes de ce qui est le meilleur."

Je ne veux pas être libre, je veux faire le travail, c'est dans le travail que je trouve toute            ma joie.

"Tout le monde est émerveillé par les enseignements orientaux et vous aussi, mais si je les suivais, je vous abandonnerais pour me consacrer seulement à ma libération. Et dites-moi si vous seriez heureux que je vous abandonne ! C'est en m'engageant de plus en plus que je me libère. Voilà un nouvel aperçu sur la question, n'est-ce pas ? Tous ne se préoccupent que de leur libération, eh bien, c'est une erreur : il n'y a aucun amour dans cette affaire-là, c'est de l'égoïsme ! Il faut maintenant mettre l'accent sur le travail collectif. Car c'est dans le travail qu'on se libère. Pour moi, c'est ainsi que j'ai résolu le problème. Je ne veux pas être libre, je veux faire le travail, c'est dans le travail que je trouve toute ma joie."

Omraam Mikhaël Aïvanhov   
Oeuvres Complètes, Tome 17 - Connais-toi, toi-même.

 

 

 

Pas de commentaire.

Ajouter un commentaire