Le bonheur
«Le bonheur est comme une balle après laquelle on court, mais au moment de l’attraper, on lui donne un coup de pied… pour pouvoir continuer à courir après elle ! Car c’est dans cette course que l’on se sent stimulé ; c’est dans cette recherche, cet élan pour toucher au but que l’on trouve le bonheur. Quand on finit par obtenir ce que l’on désirait, bien sûr, on est heureux sur le moment ; mais tout de suite après, on sent un vide, on a encore besoin d’autre chose… On n’est jamais satisfait. Alors, que faut-il faire ? Se mettre à la recherche de tout ce qui est le plus lointain et le plus irréalisable : la perfection, l’immensité, l’éternité, et en chemin vous trouverez tout le reste : la connaissance, la richesse, la puissance, l’amour… Oui, vous les aurez sans même les demander.»
«La caractéristique du bonheur véritable est la stabilité. Vous pouvez être pris dans la tourmente d'une guerre, tomber malade, perdre soudain toute votre fortune, être abandonné par votre famille et vos amis, sans pour autant cesser d'être heureux. Pourquoi ? Parce que votre conscience ne stagne pas au niveau des événements. Pour chaque difficulté, pour chaque épreuve, vous trouvez une explication, une vérité qui vous apaise et vous console, car vous avez appris à vous projeter très haut et, depuis ce sommet, vous voyez différemment les choses. Vous savez que vous êtes immortels et que rien de mauvais ne peut réellement vous atteindre.»
«On ne peut pas être heureux quand on a un champ de vision trop limité. Et c’est pourquoi l’égoïste ne peut pas être heureux : parce que chez lui tout est rétréci. Pour être heureux, il faut s’élargir jusqu’à embrasser le monde entier, et seul l’amour permet cet élargissement. Celui qui a beaucoup d’amour s’étend, se dilate, il embrasse l’univers, il vibre avec l’univers ; tout s’ouvre, il ne rencontre plus de barrières et le bonheur ne le quitte plus. Le chemin vers le bonheur, c’est l’amour, oui, seulement l’amour, pas la science ni même la philosophie. La science, la connaissance ne peuvent pas nous apporter le bonheur ; elles préparent le chemin, elles orientent, elles éclairent, mais elles sont incapables de nous rendre heureux.»
«Malheureusement, je l’ai constaté : maintenant qu’ils ont entendu parler de karma, certains soi-disant spiritualistes, au lieu de penser à tous ceux qui souffrent et de se décider à faire quelque chose pour les aider, se contente de dire : «Oh c’est leur karma», et ils ne font rien. Si c’est pour avoir de bonnes raisons de rester patauger dans leur égoïsme, il serait préférable parfois que les gens n’aient jamais entendu parler de karma. C’est pourquoi je trouve que c’est tout de même une grande supériorité de la part des Occidentaux que de ne pas accepter les malheurs des autres sans rien faire. On le voit : quand il y a des famines, des épidémies, des inondations, des tremblements de terre, tout de suite ils organisent des secours, et c’est magnifique.»
Le secret du bonheur : donner sans rien attendre et aimer sans demander d’être aimé
«Celui qui a fait du bien aux autres, qui les a aidés, soutenus, trouve normal d’attendre un peu de gratitude de leur part, tout au moins une approbation. Ceux qui ont travaillé pour leurs enfants, qui les ont nourris, éduqués, attendent aussi que ces enfants reconnaissent au moins qu’ils ont été de bons parents. Eh bien, moi je viens démolir cette conception des choses considérée comme normale. Légitime depuis la création du monde, en leur disant qu’ils ne doivent rien attendre du tout ! Certains vont se poser la question : «Mais pourquoi dit-il des choses aussi bizarres ?» C’est simple : parce que si on attend l’approbation, la reconnaissance, on entre dans le monde des insatisfactions, des reproches, des rancunes et des tourments. Vous direz : «Mais alors, le bien que nous faisons ne sera jamais reconnu ?» Si, mais il ne faut pas attendre qu’il le soit. Tous les sages, les Initiés connaissent une loi sur laquelle ils règlent leur existence : la loi des causes et des conséquences. Tout ce qu’ils font, ils savent que, tôt ou tard, l’effet en reviendra sur eux.»